Je suis métisse

Quand je dis que je suis métisse, on pense que ce sont des origines, une histoire exotique que l'on m'aurait raconté quand j'étais jeune... Non non non je suis métisse.

Ma grand-mère GM Carmen porte les stigmates de la négritude (dire que ma grand-mère est noire serait être raciste, disons que je vois qu'elle a une particularité visuelle mais comme je suis tolérante, je ne peux pas la qualifier -- c'est beau l'hypocrisie). Et moi je suis décolorée.

C'est ma grand-mère qui a commencé, en se trouvant un Blanc béqué (en fin de compte le béqué est le reste du colon qui ne s'est pas mélangé à la population antillaise, qui est antillais puisqu'il est là depuis longtemps mais blanc... l'équivalent du pied-noir dans les colonies magrébines), ma maman est donc une mulâtresse. C'est simple le mulâtre est issu de parents dominos. (à ne pas confondre avec chabine).

Et moi je suis née d'un père blanc et d'une mère mulâtresse, en 2 générations les stigmates de la négritude de ma GM ont disparu. Je suis BLANCHE.

J'ai bien des tâches de couleur sur le visage mais c'est insuffisant.

Heureusement, il me reste un truc, qui PROUVE que je suis métisse (sans parler de mon nez, ma bouche...) mes cheveux.

De prima bord , on ne remarque pas spécialement quelque chose... Il semble juste bizarre, plat...

mais dès qu'il pleut, il va pleuvoir et qu'il a plu, je retrouve en moi le gène du cheveux qui frise et qui ne se laisse pas maitriser...

Alors c'est pas grave si une fois sur deux, je ne suis pas coiffée parce qu'il est 7h40 que j'attaque le boulot à 8h et qu'il faut une demi heure pour avoir un truc correct.

je les aime bien mes cheveux.